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Zen quotidien

Ode à Pompon

Depuis quinze jours, j’ai Pompon à la maison. C’est Julie qui me l’a amenée. Il était depuis quelques jours immobile, sur une terrasse voisine, visiblement très affaibli. Visite chez le véto et premier diagnostic : monsieur Pompon a une otite, le Sida des chats ( défenses immunitaires en berne ) et une grave anémie. Alors j’ai récupéré Pompon : un petit chat tout roux, tout maigre et tout tendre qui aime papoter et dormir dans mon lit.

En même temps que Pompon, c’est l’impermanence qui a surgit du chapeau. Comme un diable ! Pompon ne mange pas ou très peu, et une autre visite chez le véto s’est imposée. Prise de sang, puis analyse d’urine, puis re-prise de sang. Puis quelques jours sous perfusion pour le requinquer : rien à faire. Monsieur Pompon a décidé de multiplier les pathologies, pour se faire remarquer sans doute, ou pour tester notre capacité à rester optimiste ? En plus du reste, il souffre d’une insuffisance rénale aigue, dont les valeurs ne s’améliorent pas malgré les traitements.

Alors, après 5 jours chez le véto, j’ai récupéré Pompon. Encore plus maigre et affaibli, mais si heureux de pouvoir à nouveau dormir dans mon lit.

Depuis lors on se soutient le moral mutuellement. Moi, j’ai attrapé le Covid et suis en convalescence prolongée. Lui, il grignote, vomit, dors, bois des litres d’eau, ronronne et refuse d’avaler ses médicaments. Mes autres chats regardent l’intrus en chien de faïence. Avant-hier, j’ai réuni tout le monde et leur ai fait un long discours en mode team building :  » Bon, les chats de luxe, il va falloir partager un peu les espaces. On a un petit malade, dans le besoin, donc soyez cool. Il ne va sans doute pas rester longtemps mais là, il a besoin de nous donc on s’adapte ok ?  » Les greffiers ont fait les yeux ronds, baillé et tourné le dos. Encore une lubie d’humaine…

Combien de temps encore pour le petit Pompon ? Aucune idée. Alors je profite du temps qu’il nous reste, intensément. De temps en temps, je le soulève, il pèse un gramme, le tiens fermement et l’emmène voir dehors à la fenêtre. Le printemps s’annonce, les oiseaux sont de plus en plus nombreux, et aujourd’hui il y avait du soleil.  » Dis Pompon, tu voudrais bien voir encore un printemps ?  » Pompon a cligné des yeux. Je crois qu’il a dit oui et, dans mon coeur, un oiseau a pris son envol.

 

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