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On imagine souvent les moines et nonnes bouddhistes comme des ascètes, perchés sur leur montagne, à l’abri des tourbillons de l’information. Il y en a, bien sûr : pratique éminemment respectable.

Dans ma tradition du bouddhisme zen, les moines et nonnes restent en liaison permanente avec le monde social. Soit en habitant au cœur des villes, soit en résidant dans un monastère ouvert au public ( muni de l’électricité… et même d’Internet : la preuve ! ).

Alors, dans ces conditions, la guerre en Syrie, la paupérisation des populations occidentales ou le traitement de l’information dans les médias sont des sujets prégnants qui remuent les consciences monastiques. Bien-mal, juste-injuste… comment savoir ? D’ailleurs, peut-on vraiment savoir de façon globale ?

Dans le bouddhisme, le vaste univers est vu comme un ensemble inter-dépendant, chaque chose reliée à l’autre de façon mystérieuse et invisible. Une globalité où la « vue d’ensemble » semble impossible, où le « Juste » d’ici devient « l’Injuste » de là. Alors que décider ? Comment se positionner ?

Pour ma part, et sans vouloir en faire un dogme, j’ai pris le parti de la « non-violence locale » . Sur le même principe que la consommation locale – ou local food – je m’exerce à pratiquer la non-violence dans mon environnement immédiat. Attention à l’autre, parole bienveillante, douceur ou même non-action : toutes ces graines tentent d’essaimer jour après jour, au gré de l’interdépendance…

Emportés par le vent, les pistils de tendresse peuvent ainsi devenir l’arme sub-atomique d’une révolution invisible, capable de traverser les plus vastes océans… jusqu’à la Syrie.

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TRADUCTION Espagnole Maria Fernanda Diaz Mas : muchas gracias)

Con frecuencia imaginamos a los monjes y monjas budistas como ascetas, encaramados en la montaña resguardados del torbellino informativo. Los hay, por supuesto y es una práctica eminentemente respetable.

En mi tradición, el budismo Zen, los monjes y monjas están en relación permanente con el mundo social. Bien en tanto que habitantes de una gran ciudad o residentes en un monasterio abierto al público (abastecido de electricidad, incluso de internet)

Entonces, en estas condiciones, la guerra de Siria, el empobrecimiento de la población en occidente o el tratamiento de la información en los medios de comunicación son temas que remueven las conciencias monásticas. Bien-mal, justo-injusto ¿cómo saberlo? Por otra parte ¿podemos dar una respuesta a nivel global?

En el budismo, el vasto universo es visto como un conjunto interdependiente, cada cosa está relacionada con otra de una forma misteriosa e invisible. Una globalidad donde la visión de conjunto resulta imposible, donde lo “justo” aquí se convierte en “injusto” allá. Entonces ¿qué decidir? ¿cómo posicionarse?

Por mi parte y sin querer hacer de esto un dogma, he tomado partido por la “no violencia local”. Basada en el mismo principio del consumo local -o local food- yo me esfuerzo en practicar la no violencia en mi entorno más inmediato. Atención al otro, palabra benevolente, dulzura e, incluso, no acción: todas estas semillas, día tras día, forman un enjambre favorable en la interdependencia.

Llevados por el viento, los pistilos de la ternura pueden así, convertirse en el arma subatómica de una revolución invisible, capaz de atravesar los más vastos océanos…hasta Siria.

 

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